I have a dream,
J’ai fait un rêve,
Il a eu ce rêve, il a partagé ce rêve, Martin Luther King :
Mais enfin, ne l’a-t-on pas tous, ce rêve ?
“Je rêve qu’un jour, mes quatre jeunes enfants vivront dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la nature de leur caractère”
C’était le 28 août 1963
Nous sommes des millions à travers le monde à avoir plongé les racines de nos espoirs dans les mots de Martin Luther King, ceux de Rosa Parks, de Maya Angelou et de tous les penseurs, auteurs, activistes, petits et grands, qu’ils ont enfantés, qu’ils ont inspirés.
“L’humanité doit imaginer, pour résoudre tous les conflits entre les hommes, une méthode qui exclut la vengeance, l’agression et les représailles. Le fondement de cette méthode est l’amour.” a rappelé Martin Luther King en recevant le Prix Nobel de la Paix en 1964
L’amour.
Contre l’injustice raciale. Pour la fraternité. La non-violence au service de l’évolution sociale. L’amour.
Mais enfin. Ne l’avons-nous pas tous, l’amour ?
……….
Dear Martin Luther King
I was told about you from very early.. You are a myth, an emblematic figure who’s beautiful words have dislocated our world’s way to think.
Don’t get me wrong, so much is the same, so much has never changed. We are now subdued to a politic of discretion, and as a certain bright man has already said before me, we are in no sense cured of racism.
“Nous ne sommes en aucun cas guéris du racisme”
Our world has made it inappropriate to use the word negro in public, but in no sense does that prove the extinction of segregation. So much of society has never changed, and never will ! Black is forever the new black.
Les choses ne changent pas. La négritude chère à Césaire, l’être-noir dans nos sociétés, notre propre négritude à nous tous, reste un sujet. Un sujet à part entière.
Are we in measure of changing that ? Does our society have the strength to break these codes, make a drastic change whom will end up by a relative equality of all races ?
Are we willing to sacrifice some of our pride just to give a chance to a sacrificed community ? Is a collective of since always discriminated people really ought a chance ?
Est-ce réaliste de vouloir couper court à cette haine qui semble immuable ?
Our society is today based off of egoism, boredom, incomprehension, and brutality. Today we are fake, we are governed by invisible forces, thrown around by mass media.
Our brains have been conditioned to hold on to the past, have the impression we are better, more intelligent, greatly educated and completely tolerant.
Ne nous fourvoyons pas : nous ne sommes pas guéris.
Most of us do nothing against inequalities because we do not see them ! Is it a question of Wanting to see, or a sad presence of blindness ? All of us know that whatever the mind, an inked story is impossible to change without violent scrubbing.
Nous savons tous que, quelle que soit la force de nos convictions, une histoire gravée dans le marbre ne peut être réécrite sans violent décapage des consciences, des us et des coutumes.
We must be aware of our thoughts, conscious of the people around us and, whatever our race, color, or religion, respect the other as he is, whatever the thought he might send our way.
Le respect, l’amour.
Ces petites choses du quotidien qui changent tout. Laisser sa place dans le bus. Sourire à l’autre. Repeindre nos rêves.
Repenser à SON rêve.
Encore, et encore. Car enfin. On l’a tous. Ce rêve.
(Texte écrit et lu par Laurence Haxaire et Jeanne Borrel pour le cinquantième anniversaire de l’assassinat de Martin Luther King, 4 avril 2018 à Bordeaux, à l’invitation de Mémoire et Partage.)